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Alexis de Tocqueville : aristocrate et libéral

« Tocqueville s’inscrit dans une tradition libérale qui, sur le modèle hégélien, perçoit l’histoire comme un chemin qui progresse vers l’accomplissement d’un dessein universel pour les peuples, à savoir une course effrénée vers la liberté. » 

« J’ai pour les institutions démocratiques, un goût de tête, mais je suis aristocrate par instinct, c’est-à-dire que je méprise et crains la foule ». Voilà une phrase qui aurait pu être attribuée aussi bien aux premiers hommes de la Révolution qu’à plusieurs ministres de la Monarchie de Juillet si tant est qu”’aristocrate” eût été remplacé par “bourgeois”. Pourtant, celui qui l’a prononcée ne s’est pas fait connaître, contrairement à son homologue plus conservateur Guizot qui gardera à jamais la responsabilité de la campagne des banquets, pour son animosité particulière envers le peuple. Alexis de Tocqueville (1805-1859) est le descendant d’une longue lignée noble de Normandie dont certains membres sont passés sous le rasoir national. Bien que sa sociologie familiale soit légitimiste, il demeure pourtant une figure majeure de la pensée libérale et démocratique. Ou du moins, peut-être plus libérale que démocratique. Ministre des Affaires étrangères sous Louis-Philippe Ier puis membre du parti de l’Ordre sous la IIème République, cet aristocrate est avant-tout un électron libre. Anti-bonapartiste viscéral mais mais pro-suffrage universel masculin (ce qui l’éloigne d’une certaine tradition libérale ayant toujours craint que l’élargissement du suffrage au-delà du cens ne sonne le retour de la guillotine), il reste l’incontournable français en histoire des idées du XIXème siècle. Si sa pensée sur l’histoire de France est davantage exprimée dans son ouvrage L’Ancien Régime et la Révolution (1856), le lecteur pourra sans mal l’identifier comme un homme dans la lignée des premiers révolutionnaires et de la pensée de 1789, par opposition à 1793 si l’on reprend la distinction (assez grossière, mais suffisante pour identifier les grands traits du libéralisme) opérée par l’historien François Furet (1978). Pourtant, il convient d’opposer qu’Alexis de Tocqueville est surtout un homme fasciné par les Pères fondateurs de l’Amérique, dans lesquels il perçoit une inclinaison bien plus susceptible de réconcilier liberté et égalité démocratique que la France.

 

Si De la démocratie en Amérique, publié en 1835 et en 1840 continue de résonner, c’est que Tocqueville porte tant la plume du philosophe que celle du sociologue. Sa réflexion ne se contente pas de proposer une comparaison des modèles politiques français et américain, mais s’étend jusqu’aux mœurs des deux peuples qui viennent s’articuler autour d’une philosophie politique de l’histoire. Il ne s’agit pas seulement d’y analyser l’interaction entre liberté et égalité, mais de saisir comment la démocratie, véritable processus “providentiel”, se place au milieu de ces peuples qui ne l’appréhendent pas avec les mêmes aspirations. 


 

Une vision whig de l’histoire providentielle 

 

«  Une grande révolution démocratique s’opère parmi nous ; tous la voient, mais tous ne la jugent point de la même manière »  (33)

La Providence est une variable de la pensée tocquevillienne. Mais contrairement à la philosophie réactionnaire dont nous avions déjà critiqué les ressorts théocratiques, Tocqueville ne la convoque dans son introduction que pour mieux appuyer sa thèse : celle d’une marche inévitable vers la démocratie. Définie comme un processus d’égalisation des conditions, c’est-à-dire comme l’avènement d’une société où les individus ne sont plus déterminés par un ordre qui les empêche d’accéder aux positions auxquelles ils aspirent, la démocratie n’est pas contingente. Comme François Guizot, Tocqueville s’inscrit dans une tradition libérale qui, sur le modèle hégélien, perçoit l’histoire comme un chemin qui progresse vers l’accomplissement d’un dessein universel pour les peuples, à savoir une course effrénée vers la liberté. L’avènement de cette égalisation des conditions n’est donc pas le fruit du hasard. Il ne s’agit même pas pour notre aristocrate de savoir s’il s’en désole ou l’acclame, mais plutôt qu’il l’accueille comme une étape inéluctable du cheminement des sociétés humaines. Dans un essai intitulé The Whig Interpretation of History paru en 1931, l’historien Herbert Butterfield employait le terme “Whig History” pour identifier la philosophie des Lumières comme celle d’une histoire tendant vers la liberté. Il y a en effet dans la fascination des hommes du XVIIIème (à commencer par un homme comme Condorcet) pour le progrès un désir d’opposer à un passé jugé comme imparfait, sinon noir, un avenir prospère marqué par le triomphe de la raison. Il ne va pas sans dire que cette approche de l’histoire, central dans le projet libéral (qui est avant tout un projet rationaliste, c'est-à-dire une croyance en la capacité des individus à accéder à la vérité par la raison, loi naturelle à l’origine du contrat social), n’est pas décorrélée d’un certain messianisme chrétien qui pense l’histoire comme rectiligne et non cyclique. La différence c’est que contrairement à certains penseurs du XVIIIème qui n'assument pas de porter une projet biberonné inconsciemment à la religion du Christ, Tocqueville fait appel à la Providence au nom de la liberté. Cette révolution démocratique intervient sous l’œil bienveillant de la volonté providentielle qui ne cherche pas à soumettre les hommes à la loi divine, mais convoque leur sagesse, donnant ainsi recours au libre-arbitre. 

Liberté, égalité, et religion

 

Ce qui caractérise la civilisation anglo-américaine pour Tocqueville, c’est la combinaison de deux esprits complémentaires que sont la religion et la liberté : « La liberté voit dans la religion la compagne de ses luttes et de ses triomphes, le berceau de son enfance, la source divin de ses droits (48) ». Les colons américains avaient non seulement, dans la tradition protestante, une religiosité étrangère au pré-laïcisme de certains révolutionnaires français (à l’image des hébertistes), mais étaient en même temps nourris d’une volonté d’indépendance vis-à-vis de la couronne britannique. Or cette indépendance nécessitait qu’ils fussent des “novateurs exaltés” (chapitre 2) afin de pouvoir jouir pleinement de la liberté à laquelle ils prétendaient. Ce désir de liberté s’est articulé jusqu’au XVIIIème siècle par un état social particulier. Puisqu’ils cherchaient à s’affranchir du modèle aristocratique européen, les colons portaient en effet en eux le germe démocratique découlant d’une grande égalité leur donnant la possibilité de s’enrichir et de s’élever par le travail. Il est évident que quand Tocqueville parle d’égalité, il ne s’agit pas ici d’une égalité des situations matérielles. Chacun conviendra que les ‘American Founders’ étaient avant tout de grands propriétaires terriens pour lesquels (on pensera à Alexandre Hamilton en particulier), il était inconcevable que le citoyen prît directement part aux affaires de la cité. N’oublions pas que dans la philosophie libérale (dont nous avions souligné dans un article précédent sur Carl Schmitt les fondements antidémocratiques), l’individu est rationnel, mais pas pour autant responsable. Celui-ci cherche à maximiser son intérêt, mais n’est pas nécessairement apte à le faire mécaniquement. Au nom de quoi un individu ne sachant pas faire fortune (donc gérer son argent) pourrait-il prétendre à exercer des responsabilités collectives ? Il ne s’agit pas ici de faire l’éloge du libéralisme (et pour ma défense, le lecteur retiendra ma plus grande sympathie pour Jean-Claude Michéa que pour la pensée tocquevillienne), seulement Tocqueville, contrairement à Marx, considère que l’inégalité des situations ne doit pas masquer le désir d’égalité des conditions. Autrement dit, parce que les colons américains ont évolué en opposition au modèle aristocratique, ils ont naturellement, par leur goût pour l’égalité de jure (conception assez comparable à l’égalité de la Déclaration de 1793), été séduits par la liberté sans en remettre en question le caractère bourgeois dont Marx critiquera les ressorts. 

 

Cette complémentarité entre l’esprit d’innovation des anglo-américains et la religion dans laquelle ils perçoivent le gage d’une liberté qui les affranchit de l'inégalité des conditions doit beaucoup pour Tocqueville au caractère institutionnellement politique de la religion. Au chapitre 9 du tome 1, celui-ci élabore une comparaison entre la France et les États-Unis sous le prisme religieux. Bien que culturellement catholique, il vante l'esprit protestant comme celui de l’indépendance. Si le catholicisme, par la figure tutélaire du Pape et les ordres du Saint-Siège, crée des individus disposés à l’obéissance, le protestantisme porte « bien moins vers l’égalité que vers l’indépendance » (103). Ce penchant pour l'indépendance facilite l’esprit de responsabilité. Dans la mesure où les individus font le choix de ne pas obéir à une figure paternelle (ou paternaliste) centrale, à savoir le pape, ces derniers ont un rapport plus matériel à la foi qui implique une participation plus poussée dans les affaires d’État. Inversement, le spiritualisme du catholicisme n’est pour Tocqueville qu’un échappatoire aux chagrins domestiques qui maintient les hommes sous tutelle et ne les dispose pas à l’esprit de liberté. 

Du libéralisme

 

La société politique idéale pour Tocqueville se rapproche davantage de ce qu’il a vu lors de son voyage outre-Atlantique que de la Monarchie de Juillet. S’il fallait reprendre la typologie réductrice de René Rémond (qui malgré tout s’applique relativement bien à cette période), on dira qu’il s'accommode bien de l’orléanisme. Ou du moins, il se retrouve dans le libéralisme tel que pensé par les institutions américaines. Le fédéralisme américain a un mérite selon lui : la décentralisation administrative. Néanmoins, cette décentralisation administrative est combinée à une centralisation politique dont il vante les effets. Le citoyen américain est autant concerné par les affaires locales que par la dimension nationale du politique. Cette dissociation entre le politique et l’administratif, peut-être vue comme une critique directe adressée (peut-être injustement d’ailleurs) à la pensée centralisatrice d’Ancien Régime depuis Philippe Le Bel jusqu’au Consulat, en passant par le jacobinisme, trahit son goût pour le principe de subsidiarité. Tocqueville pense, en bon aristocrate terrien, que la liberté communale est l’essence de la démocratie. Il rejoint ce faisant certains aspects de ce qu’a été le girondisme et de ce que sera le Proudhonisme à quelques égards dans la mesure où la libre association des individus doit selon lui primer sur l’autorité centrale. 

 

Tocqueville est bien un libéral dans la lignée lockéenne. Si Pierre Manent l’avait inclus dans son Histoire intellectuelle du libéralisme comme étant celui ayant embrayé dans la pensée anglo-américaine et fidèle aux Federalist Papers, son libéralisme s’accompagne d’un éloge du rationalisme américain : « L’Amérique est donc l’un des pays du monde où l’on étudie le moins et où l’on suit le mieux les préceptes de Descartes » (tome 2, chapitre 1). Le rationalisme, en tant qu’épistémologie (science sur l’origine des connaissances), se traduit par une confiance en l’individu comme sujet capable de penser par lui-même. Si Tocqueville ironise sur l’ignorance du peuple américain, il vante sa méthode philosophique tournée vers l’action politique et le désir d’indépendance. Or ce désir d’indépendance n’est pour lui pas nécessairement, et c’est ce qui l’oppose à la pensée réactionnaire, un vecteur d’individualisme. Pour les réactionnaires (à commencer par l’école contre-révolutionnaire française), le libéralisme, parce qu’il s’intéresse à l’individu plus qu’aux structures sociales, est une pente glissante vers la rupture de l’ordre préétabli. Si l’individualisme est donc perçu par les libéraux comme la promotion de la liberté individuelle (une liberté dite négative, c’est-à-dire qui se définit par l’absence d’entraves qui, maximisée, se confond avec un espace politique dont le remplissage par les droits individuels constitue la clé de voûte de l’épanouissement de l’individu dans son espace de jouissance privé), il est surtout vu par la pensée réactionnaire comme la séparation de l’individu de l’autre individu. Tocqueville préfère considérer que cet individualisme n’est qu’une possibilité des sociétés libérales et de la démocratie. 

De l’individualisme au despotisme 

 

Si le libéralisme est l’omphalos mundi de l’échiquier politique, avec un penchant gauche qui tend à distinguer liberté et religion en assumant une définition négative de la liberté et un penchant droite qui subordonne la liberté à la religion en préférant une vision positive (le discours sur la liberté des Anciens et des Modernes de Benjamin Constant résumant assez bien cette distinction sans la nommer telle quelle), Tocqueville s’inscrit davantage dans le penchant droit. En d’autres termes, il ne se réjouit pas de la pente individualiste de la civilisation libérale dont il salue pourtant l’avènement outre-Atlantique. Sa définition de l’individualisme est la suivante : un « sentiment réfléchi et paisible qui dispose chaque citoyen à s’isoler dans la masse de ses semblables et à se retirer à l’écart avec sa famille et ses amis » (188). L’individualisme n’est donc pas tant pour Tocqueville ce que les réactionnaires ont décrit comme étant le renfermement de l’individu sur lui-même et dans la posture de jouisseur que lui offrent ses nouveaux droits, mais le renfermement de l’individu dans sa sphère privée. Ce que craint Tocqueville, c’est le détournement du citoyen des affaires publiques. Ce désintérêt est lié à une égalisation croissante des conditions caractérisant les sociétés démocratiques et qui pousse les individus à s’affranchir du politique pour mieux apprécier leurs droits individuels. Aux États-Unis, le caractère représentatif de la démocratie accentue d’autant plus ce trait qu’il nourrit le sentiment de délégation et détourne de la participation active aux affaires de la cité. L’égalité confine ainsi le citoyen dans cette jouissance privée qui brise sa nature d’animal politique, ou de ‘zoon politikon’. Tocqueville a ainsi une philosophie politique très aristotélicienne : le principal danger, c’est que l’individu perde le lien social qui l’unit naturellement aux autres individus. Cette pente apolitique est pernicieuse en ce qu’elle peut, par le principe de délégation poussé à son paroxysme, faire émerger une forme de “despotisme mou” (Tome 2, quatrième partie, chapitre 6) : « Nos contemporains sont incessamment travaillés par deux passions ennemies : ils sentent le besoin d’être conduits et l’envie de rester libres » (257). D’autre part, l’égalité, précisément parce qu’elle est anti-aristocratique, tend à faire croître les ressemblances entre individus. Il est important de préciser que le terme d’aristocratie, bien que désignant étymologiquement dans l’Antiquité le « gouvernement des meilleurs », définition qui sera remise en valeur par une certaine philosophie allemande, de Nietzsche aux théoriciens de la révolution conservatrice, désigne après la Révolution française la noblesse. Il faut donc plutôt retenir ici une définition de droit à la naissance, qu’est celle d’un régime d’inégalité naturelle fondée sur le droit héréditaire. Par conséquent, si l’aristocratie a nourri l’esprit démocratique et révolutionnaire, son abolition pourrait également signer la fin des grandes révolutions. C’est pourquoi il faut selon lui surveiller l’accoutumance à la routine que crée cette égalisation qui pourrait, en détournant les hommes du politiques, les forcer à renoncer à la prise en main de leur destinée.

De la tyrannie de la majorité

 

Libéral plus que démocrate ? Tocqueville n’est effectivement pas un adepte de ce que Carl Schmitt nommait le principe d’homogénéité intrinsèque au principe démocratique, c’est-à-dire l’unanimité qui implique, par le respect de la volonté générale, la prise de décision rapide et directe par acclamation. Le libéralisme n’est à l’origine pas une philosophie qui entend faire du peuple l’acteur décisionnaire de la décision publique. La majorité des libéraux, des Lumières jusqu’à 1789 puis sous la Monarchie de Juillet, ne jurent que par l’élite (bourgeoise) et la citoyenneté dite éclairée. En d’autres termes, la pensée libérale est une pensée du droit et de l’individu, mais pas du pouvoir du peuple. Pourtant, on opposera aux schmittéens que Tocqueville est le grand réconciliateur (à l’inverse de Guizot) des idéaux démocratique et libéral. En réalité, il est surtout l’apôtre de la démocratie dite libérale qui, bien qu’il ne la théorise pas sous ce nom, se retrouve assez bien dans le parlementarisme du XIXème siècle. Or le parlementarisme (comme doctrine donnant priorité au législatif sur l’exécutif) a longtemps été opposé au césarisme, cette doctrine qui donne la légitimité politique à la relation entre le chef élu directement et le peuple qui adhère à la figure d’incarnation au-dessus du Parlement en exerçant son pouvoir par voie plébiscitaire. En France, le bonapartisme a, si l’on reprend les Cahiers de prison d’Antonio Gramsci, été l’avatar principal du césarisme. Or Tocqueville n’a jamais caché son animosité envers Napoléon III et le Second Empire. Cette animosité doit beaucoup à sa défiance typique de libéral qui préfère voir le peuple de loin et depuis un Parlement (encore qu’il ait le mérite dans la philosophie tocquevillienne de ne pas être élu au suffrage censitaire, ce qui le rend plus démocrate que les purs libéraux) plutôt que de prendre le risque d’un néo-jacobinisme coupeur de têtes. Tocqueville souligne qu’en dépit d’une avance sur son temps, l’Amérique est traversée par une menace : la tyrannie de la majorité. S’il est indéniable que la majorité est le levier de la prise de décision en démocratie, celle-ci doit néanmoins être bornée à la justice pour éviter qu’elle n'empiète sur les libertés acquises. En d’autres termes, dans le cas où deux loups décideraient avec un agneau ce qu’ils vont manger ce soir, il est impératif que l’agneau soit armé. Or il remarque que peu de choses permettent aux Américains de se prémunir face à une tyrannie de cette nature. Tocqueville reste sceptique quant-au concept de majorité, qui n’est jamais collectivement pour lui autre chose qu’une somme d’intérêts particuliers (Tyrannie de la majorité, 70), prouvant ainsi que la légitimité ne provient pas nécessairement du plus grand nombre. Il est intéressant d’avoir au XIXème siècle une critique de la majorité en ce qu’elle est épargnée, contrairement à l’anti-totalitarisme du XXème, des réductions ad hitlerum et ad stalinum qui ramènent toute critique du libéralisme aux camps ou au goulag. Tocqueville réussit ainsi à poser les bases de l’État de droit sans recourir à une longue tirade sur les risques du pouvoir majoritaire sur l’intégrité des têtes aristocrates au vu de l’expérience de 1793 (qui n’a d’ailleurs pas été le produit d’une volonté de la majorité, sinon d’une élite biberonnée au libéralisme qui a toutefois adopté un virage plus égalitaire et populaire). Cette critique raisonnée de la démocratie le rend évidemment libéral, mais d’un libéralisme plus audacieux que certains hommes de la Monarchie de Juillet. En réalité, son voyage en Amérique l’a peut-être converti à la pensée des Pères fondateurs. 

par Tristan Dethès

 

SOURCES PRIMAIRES

TOCQUEVILLE, Alexis de. De la démocratie en Amérique, préfacée par Philippe Raynaud. France : Flammarion, 2010.

TOCQUEVILLE, Alexis de. Tyrannie de la majorité. France : L’Herne, 2018. 

SOURCES SECONDAIRES

MANENT, Pierre. Tocqueville et la nature de la démocratie. France : Gallimard, 2006.

MANENT, Pierre. Histoire intellectuelle du libéralisme. France : Fayard/Pluriel, 2012.

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